L'arthrose est une maladie qui touche les articulations, on l'appelle aussi arthropathie chronique dégénérative.
Elle est caractérisée par la douleur, mécanique et diurne et la difficulté à effectuer des mouvements articulaires.
Au niveau de l'articulation, la surface du cartilage se fissure, s'effrite et finit par disparaître. Ensuite, des excroissances osseuses se forment et nuisent aux mouvements.
L'arthrose est une dégénérescence du cartilage des articulations sans infection ni inflammation particulière. Cette dégénérescence conduit à une destruction plus ou moins rapide du cartilage qui enrobe l'extrémité des os. Anatomiquement, cette destruction s'accompagne d'une prolifération osseuse sous le cartilage.
C'est la maladie articulaire la plus fréquente. Les premiers symptômes apparaissent généralement à partir de 40-50 ans, mais la maladie commence souvent bien plus tôt dans la vie.
Elle n'est pratiquée que s’il existe un épanchement liquidien important, notamment au genou. Le cartilage articulaire n'est pas un tissu inerte : il est le siège d'une intense activité où la production de chondrocytes (cellules
du cartilage) s'oppose, au début du moins, à la destruction de ces
mêmes cellules. Lorsque les phénomènes de destruction l'emportent sur
la régénérescence cartilagineuse, l'épaisseur du cartilage diminue et
l'articulation s'altère définitivement. Cette
intense activité de production de nouvelles cellules se manifeste, à la
marge de l'articulation, par la production nouvelle d'excroissances
osseuses : les ostéophytes ou ostéophytose. Au
cours de la destruction cartilagineuse, de petits morceaux de cartilage
peuvent se détacher et « flotter » dans la poche
articulaire : ils y déclenchent alors des poussées inflammatoires
mécaniques qui se traduisent par une hypersécrétion de liquide et par
un gonflement de l'articulation. L'arthrose se caractérise par trois lésions anatomiques : Ces lésions peuvent s'accompagner d'une synovite, qui correspond à l'inflammation de l'enveloppe de l'articulation. Dans
l'arthrose, la destruction du cartilage correspond à une fissuration de
la surface vers la profondeur du tissu cartilagineux. Cette fissuration
est liée à des phénomènes mécaniques, mais elle est également favorisée
par des altérations biochimiques de la structure du cartilage. Schématiquement, on peut considérer que l'arthrose est le résultat : Les principaux facteurs de risques suspectés sont : A
l'origine de l'arthrose interviennent de nombreux facteurs souvent
encore mal connus. Cependant, le caractère génétique de l'affection
semble prédominant. Il existe des familles d'arthrosiques et la maladie
atteint plus fréquemment les femmes que les hommes. Par exemple, si
certaines professions (travaux de force) sont plus exposées à
l'arthrose que d’autres, tous les membres de cette profession ne feront
pas d'arthrose (en partie en fonction de leur prédisposition génétique). Le
dépistage des anomalies articulaires congénitales, suivi d'une
correction dans l'enfance, est d'une importance capitale pour éviter
l'apparition d'une arthrose douloureuse à l'âge adulte. L'obésité (ou le simple surpoids)
est sans aucun doute un facteur favorisant l'apparition de l'arthrose
au niveau des hanches et des genoux. Pourtant, des éléments
contradictoires, non encore expliqués, existent : Les
signes de la maladie arthrosique varient selon l'articulation
concernée. Cependant, dans tous les cas, le motif principal de
consultation est la douleur associée à une gêne fonctionnelle. La douleur est, en principe, dite de type « mécanique » car elle présente les caractéristiques suivantes : La
gêne fonctionnelle correspond à une limitation de la mobilité de
l'articulation touchée par l'arthrose. Elle est variable selon
l'activité du patient. Ainsi, un joueur de golf sera beaucoup plus gêné
par une arthrose du genou qu'un sujet ne pratiquant pas de sport. De
même qu'un pianiste sera très handicapé par une arthrose des doigts,
même légère. Les
articulations arthrosiques ne sont, en principe, ni rouges, ni chaudes.
Elles peuvent être gonflées lorsque s'installe un épanchement liquidien
(épanchement de synovie), ce qui est particulièrement fréquent au
niveau des genoux. A
la longue, les excroissances osseuses ostéophytes provoquent des
déformations des articulations, surtout visibles au niveau des mains et
des genoux. L'état général du patient est toujours bon. Il n'y a ni fièvre ni amaigrissement. Les
lésions arthrosiques sont irréversibles et aboutissent, outre les
déformations, à un raidissement articulaire pouvant évoluer vers une
impotence partielle. C'est
le temps principal de l'examen du malade. Lui seul est capable de
définir les caractéristiques de la douleur ressentie et son
« classement » en tant que douleur arthrosique mécanique ou
non. Il consiste en l'examen des articulations douloureuses. Il recherche : Deux types de questionnaires types sont parfois utilisés pour apprécier l'importance de la douleur et du handicap : L'arthrose ne perturbe pas les résultats biologiques. Vitesse de sédimentation, protéines de l'inflammation (CRP) sont normales. À la différence des arthrites, il n'y a pas de syndrome inflammatoire. Il n'existe aucun marqueur biologique de l'arthrose. Son diagnostic ne peut être que clinique et radiologique. La radiographie standard, sans préparation, est suffisante au diagnostic de la maladie arthrosique. Quatre signes radiologiques sont caractéristiques : Il
n'y a pas de parallélisme entre l'importance des signes radiographiques
et les symptômes ressentis : une arthrose importante sur la
radiographie peut rester asymptomatique. Inversement, une arthrose très
douloureuse peut ne présenter que de modestes altérations radiologiques. La formule du liquide recueilli est de type « mécanique » (protéines < 30 g/L, globules blancs < 1 000 /mm3, polynucléaires < 50 %). Scintigraphie osseuse, Imagerie par Résonance Magnétique, Arthroscanner. Tous ces examens sont inutiles pour poser le diagnostic d'arthrose. Ils
ne sont utiles que pour des affections articulaires ou osseuses
difficiles à voir sur la radiographie. Par exemple, une hanche ou un
genou douloureux avec des clichés radiographiques quasi-normaux peut
parfois justifier la pratique d'un ou plusieurs de ces examens. Certaines
arthroses sont très rapidement évolutives, alors que d'autres ne se
développent que très lentement. L'évolutivité d'une arthrose se juge
uniquement sur la vitesse de diminution de l'interligne articulaire à
la radiographie. Aucune analyse biologique ne permet de juger de
l'évolution d'une arthrose. L'évolution
de la maladie arthrosique se fait vers l'aggravation progressive et le
blocage articulaire. L'apparition de la limitation des mouvements (ankylose) et des déformations constitue l'élément majeur de la surveillance. Les
lésions arthrosiques sont irréversibles et aboutissent, outre les
déformations, à un raidissement articulaire pouvant évoluer vers une
impotence partielle. Les diagnostics différentiels de l'arthrose sont toutes les autres affections articulaires chroniques : polyarthrite rhumatoïde, rhumatisme psoriasique, ostéonécrose, tuberculose osseuse, etc. Mais il faut également éliminer un certain nombre d'affections en dehors de l'articulation : tendinites, algodystrophies, etc. En général l'aspect radiologique de l'articulation et la biologie font la différence. L'arthrose est traitée par des antalgiques et des anti-inflamatoires. On peut aussi prescrire de la thérapie de fond. La mise au repos de l'articulation douloureuse est indispensable pendant les périodes douloureuses. L'appareillage
(orthèse) permet d'éviter les déformations et de soutenir
l'articulation pour éviter la douleur. On l'utilise notamment pour la
mise au repos de l'articulation dans la rhizarthrose (arthrose du pouce). Il
ne faut cependant pas que ce repos soit trop prolongé, car il est
ensuite d'autant plus difficile de remobiliser l'articulation en cause. En dehors des périodes très douloureuses, la pratique d'une activité physique adaptée modérée
est recommandée : pour les arthroses de la hanche, on conseille la
bicyclette plutôt que la marche car cette activité physique entretient
la musculature en usant moins le cartilage de la hanche qui est
déchargée du poids du corps. Pour l'arthrose de la colonne lombaire,
certains mouvements de gymnastique sont contre-indiqués. La
perte de poids augmente considérablement le confort des patients. Il
est démontré que l'amaigrissement des patients arthrosiques en surpoids
retarde l'évolution de la maladie. Les médicaments les plus utilisés dans le traitement de l'arthrose sont : Un
certain nombre de molécules sont proposées en tant que
chondroprotecteurs (protecteurs du cartilage) encore appelés
antiarthrosiques (glucosamine, chondroïtine).
Elles n'ont pas démontré qu'elles faisaient « repousser » le
cartilage détruit, mais elles ralentiraient l'évolution de la maladie.
En effet, la « chondroïtine sodique » par exemple est une
molécule utilisée au long cours (traitement de six mois renouvelable),
qui inhibe l'élastase (enzyme participant à la dégradation du
cartilage). Les effets cliniques sont possibles au bout de quelques
semaines de traitement, mais inconstants. A noter qu'en France, la
vente de ces molécules a longtemps été retardée, suite à la
falsification des premières études devant les faire approuver pour la
vente.[réf. nécessaire]. Par son action sur la superoxyde dismutase (une enzyme qui inactive les radicaux libres), le cuivre a démontré une efficacité sur l'arthrose notamment sur la douleur. Initialement,
était apparue une nouvelle sous-classe d'AINS indiqués dans le
traitement de l'arthrose : les coxibs. Par leur mécanisme d'action
plus sélectif, ces médicaments devaient être mieux tolérés que les AINS
traditionnels. Leur prescription est désormais ciblée car certains
coxibs peuvent entrainer des accidents cardio-vasculaires1. Elle
est souvent indispensable car elle permet de repousser très loin la
survenue de l'ankylose articulaire. Il est également indispensable,
pour soulager l'articulation arthrosique, de renforcer les muscles
avoisinants. Les thérapeutiques physiques sont très utilisées : kinésiologie, physiothérapie, massages, cures hydrominérales, acupuncture, électrothérapie… Efficaces sur la douleur, elles n’ont pas démontré leur efficacité sur l’évolution de la maladie. La chaleur sous toutes ses formes (enveloppements chauds, bains chauds…) soulage les douleurs. Les
cures thermales sont utiles : la vie bien réglée et hygiénique que
mène le curiste met ses articulations au repos, tandis que les massages
et les séances de kinésithérapie tonifient sa musculature. Certaines
stations thermales proposent des eaux sulfureuses, chaudes et
légèrement radioactives, d'autres des eaux contenant du chlorure de
sodium, d'autres enfin des boues. Les eaux sont utilisées en
douche-jet, en douche-massage, en douches sous-marines, en bains très
chauds, en piscine permettant la rééducation. La piscine est
particulièrement favorable à la rééducation active car l'articulation
est soulagée du poids du corps. L'ergothérapie
vise l'indépendance de la personne dans les activités de la vie de tous
les jours, et ce, soit par une récupération des capacités perdues après
l'opération, soit par la proposition d'aides techniques (siège de
douche, de bain, brosse longue pour se laver les pieds, ...). La chirurgie préventive permet de rétablir des conditions mécaniques correctes en cas d'anomalie de l'articulation : luxation congénitale de hanche, genu varum, scoliose… La chirurgie conservatrice (ostéotomie, sections musculaires…) est parfois utile au niveau de la hanche et du genou. Dans les cas évolués les plus invalidants, une résection articulaire, une arthrodèse (blocage définitif de l'articulation), une prothèse totale (hanche, genou, doigt) peuvent être proposées au malade.Mécanismes[modifier]
Causes et facteurs de risque[modifier]
Les signes de la maladie[modifier]
La consultation[modifier]
L'interrogatoire[modifier]
L'examen physique[modifier]
Les questionnaires d'auto-évaluation[modifier]
Examens et analyses complémentaires[modifier]
Les prises de sang[modifier]
La radiologie[modifier]
La ponction articulaire[modifier]
Évolution de la maladie[modifier]
Ne pas confondre avec...[modifier]
Traitement[modifier]
Les mesures hygiénodiététiques[modifier]
Les médicaments[modifier]
La kinésithérapie[modifier]
Diverses autres thérapeutiques[modifier]
La chirurgie[modifier]